Archives Mensuelles: août 2014

Mes vacances dont tu te fiches mais que je te raconte quand même.

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Mes vacances dont tu te fiches mais que je te raconte quand même.

Quand on devient blogueur, on devient, paraît-il, un peu exhibitionniste et égocentrique. Ou alors c’est parce que l’on est exhibitionniste et égocentrique que l’on devient blogueur, va savoir…
Du coup, l’ami, le nombril sur pattes que je suis donc paraît-il, se consume d’impatience de te raconter mes vacances et surtout de te faire croire qu’elles étaient PARFAITES. Qu’il a fait beau tous les jours, que je suis partie à l’autre bout de la planète, que j’étais canon et mince, que mon fils a été exemplaire et que Jen(nifer Aniston) est devenue ma meilleure amie.

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Pour moi, tu es mort.

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Pour moi, tu es mort.

Un jour, j’ai aimé un homme, qui ne m’a jamais aimé en retour. Il savait. J’étais son roc, j’étais sa béquille, sa confidente, son pilier, mais pas son amour.  Un jour, j’ai décidé que j’avais le droit d’être heureuse. Un jour, je lui ai dit que c’était mon cœur et le reste, ou que ce ne serait rien. Alors, on s’est quitté là, sur ce banc. C’était il y a 11 ans. Et mon esprit y vagabonde encore parfois, sur ce banc.

« Alors, pour moi, tu es mort ».

Je m’arrête de parler et je le regarde. Le regard bovin, la paupière droite nerveusement frétillante. Elle me fait penser à un poisson mort, sorti du lit de la rivière, qui sursaute pour pouvoir respirer une dernière bouffée d’air, avant de mourir asphyxié. Je crois que c’est moi qui vais étouffer. Il reste là, sans bouger, inerte. Ses joues blanchâtres s’affaissent, elles paraissent silencieusement renoncer au combat. J’ai gagné d’avance.

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Ce matin, l’aube est déjà grise – 2e partie

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Ce matin, l’aube est déjà grise – 2e partie

Première partie, ici.

« Chez Norbert », l’estomac noué, il ne peut rien avaler. Il regarde fébrilement sa montre, peut-être qu’elle arrivera à 14h ? Il ne touche pas à son plat, règle l’addition et repart d’un pas pressé à la banque. En entrant, il ne sent pas les effluves de son parfum, il n’entend pas les touches du clavier, personne ne vient à sa rencontre en lui demandant s’il a bien déjeuné. Il dépose tout de même Le Parisien avec un chocolat sur son bureau, comme il le fait tous les jours. Lire la suite

Ce matin, l’aube est déjà grise – 1ère partie

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Ce matin, l’aube est déjà grise – 1ère partie

Il est 6h30. Le radio réveil se met en marche. France Info lui annonce qu’aujourd’hui le temps sera couvert et brumeux. Côté température, les maximales seront de 10° pour Lille, 12° pour Paris et 14° pour Marseille. L’indice de pollution prévu est de 5 sur une échelle de 1 à 10. Sur la N118, le trafic est très perturbé avec un accident survenu au niveau de la sortie pour Palaiseau. Il se lève, enfile ses pantoufles, sa robe de chambre en mohair et ouvre les volets, qui grincent, invariablement. Le ciel est déjà gris et mauve, gorgé de pollution. Lire la suite